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Acouphènes : sophrologues et médecins ORL s’associent dans une étude scientifique

  • sophromartinique
  • 23 déc. 2014
  • 3 min de lecture

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Une première pour les disciples du docteur Alfonso Caycedo. Une étude scientifique en sophrologie sur les acouphènes* devrait bientôt voir le jour sous l’égide de l’Observatoire national de la sophrologie (ONS). Y seront associés des médecins ORL, libéraux et hospitaliers, membres de l’Association française des équipes pluridisciplinaires en acouphénologie (Afrépa). Un moyen, pour la profession, de faire reconnaître scientifiquement ses méthodes et ses résultats.

Selon une récente enquête Ipsos, près de 4 millions de Français souffrent en permanence d’acouphènes et il n’existe pas aujourd’hui de traitement médical efficace. Les médecines dites « alternatives » sont de plus en plus préconisées par les médecins ORL, mais l’homéopathie (6% des patients), l’ostéopathie (6%) ou l’acupuncture (4%) bénéficient aujourd’hui d’une meilleure popularité que la sophrologie (2%) dans ce type de pathologie.

Pour la sophrologue Géraldine Haegeli, membre de la commission « acouphènes » de l’Observatoire national de la sophrologie, le lancement de cette étude, qui représente cinq années de travail, devrait aussi permettre de sensibiliser les pouvoirs publics. Entretien.

Profession bien-être : Comment est venue l’idée de cette étude ?

Géraldine Haegeli : La commission « acouphènes » a été mise en place en 2009 par Colette Baglione, Patricia Grévin, Evelyne Renardier et moi même, un an après la création de l’Observatoire national de la sophrologie. Nous avons découvert qu’il pouvait y avoir un protocole pertinent pour les personnes qui souffraient d’acouphène subjectif chronique. Or, il n’existait aucune étude prouvant et validant le rôle de la sophrologie dans ce domaine.

En quoi la sophrologie peut-elle être une option pour des médecins ?

A ce jour, il n’y a pas de médicament « magique » qui permette d’en guérir. Si son patient est en détresse, un médecin ORL va l’aider durant cette période par des anxiolitiques ou des anti-dépresseurs. Dans ce contexte, la sophrologie est devenue une méthode d’accompagnement assez pertinente pour des personnes qui souffrent d’acouphène subjectif chronique. En travaillant sur le système nerveux, elle permet d’améliorer leur qualité de vie et de diminuer la gêne.

Est-il difficile aujourd’hui de travailler à une reconnaissance scientifique avec le monde médical ?

Non. Il faut être clair. Nous avons été poussés par les médecins ORL, notamment ceux de l’Afrepa (Association française des équipes pluridisciplinaires en acouphénologie, ndlr). C’est une vraie preuve de confiance. Dans leurs équipes pluridisciplinaires, il y a aujourd’hui des médecins ORL, libéraux ou en milieu hospitalier, qui pensent à la sophrologie quand ils prennent en charge des patients. Pourquoi ? Parce que l’étiologie de l’acouphène subjectif est difficile. Parfois, il peut y avoir un traumatisme sonore, mais on peut aussi découvrir un choc émotionnel.

Quel est le calendrier de votre étude ?

Il faudra compter au moins 18 mois. La réalisation de premiers tests, sur un panel de 83 patients suivis par cinq sophrologues et sur une période d’un an, a permis de définir un protocole spécifique. Le synopsis vient d’être réalisé. L’étude sera randomisée et portera sur un échantillon de 120 patients. Au total, elle devrait s’effectuer dans 4 à 6 centres de l’Afrepa, menés chacun par un médecin ORL investigateur avec, chaque fois, un sophrologue dans l’équipe. Une étude scientifique comporte aussi un coût. A partir du mois d’avril, nous irons à la recherche de mécènes et de sponsors.

Que vous apportera une reconnaissance scientifique ?

Ce qui nous motive est double. D’abord, faire reconnaître la sophrologie comme une méthode d’accompagnement au moins aussi efficace qu’une autre technique. Ensuite, il nous apparaît important qu’il y ait une prise de conscience des pouvoirs publics, y compris de la sécurité sociale, des mutuelles et des assurances santé, car il y a un coût pour la collectivité.

Au-delà des acouphènes, l’ONS a-t-il d’autres projets d’étude ?

Oui, une autre étude est en préparation. Elle sera lancée bientôt par notre commission « sommeil ».

Propos recueillis par Georges Margossian.

* Etude intitulée : « Évaluation de l’efficaci té d’un protocole de sophrologie sur la qualité de vie de patients souffrant d’acouphènes chroniques subjectifs ».


 
 
 

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